Désirer suivre une cure analytique, c'est prendre conscience de ses difficultés à être maître de son destin,
de ses dépendances diverses...
Qu'il s'agisse d'une cure freudienne, à durée fixe de cinquante-cinq minutes ou d'une cure lacanienne,
à durée variable, chaque séance observe un cadre rigoureux dans lequel chacun occupe une place précise :
- le psychanalyste est là pour écouter le discours du patient et lui transmettre une interprétation,
- le patient, s'engage à dire ce qui lui traverse l'esprit à l'instant, sans exercer aucune censure.
Quand un patient vient en analyse, il doit accepter de ne pas savoir quand celle-ci se terminera. Après une
période plus ou moins longue, dépendant du travail à effectuer, vient le temps de se séparer, car le patient
a acquis la capacité de ne plus dépendre de l'autre, de se remettre en cause et donc
de se dégager des comportements qui font souffrir.
Quelle que soit la méthode utilisée, le sens d'une analyse est de permettre au sujet de trouver ses propres
réponses et de mettre à jour ses désirs.
Pour conclure, je dirai que ce travail de libération des énergies destructives ne s'effectue que parce que deux
conditions sont réunies :
- l'analysant est dans le désir d'accepter son fonctionnement, c'est-à-dire sa réalité propre,
- le psychanalyste poursuit sans cesse, sa remise en cause et son questionnement sur ses réactions et sa capacité d'écoute.
"Je ne sais pas si le long travail que j'effectue me permettra de trouver enfin ma vie, mais je suis convaincu
qu'il déblaie le chemin pour mes enfants et petits-enfants et cela suffit à me motiver."
Parole d'un analysant (extrait d'Autoanalyse de Gérard Bonnet)